Stress et conditions de travail

La CFDT donne la parole aux salariés de France Télécom

14 nov 2011

Le travail doit redevenir la question centrale dans l’entreprise.


Succès pour la CFDT à France Télécom. Son enquête réalisée de juin à septembre 2011 auprès 1843 personnes couvre de façon équilibrée la sociologie de l’entreprise : équilibre hommes/femmes place des moins de 35 ans, bon taux de  réponses chez les cadres (20,3%), etc.

« Par cette nouvelle enquête, nous voulons donc parler avec les salariés du travail, surtout après la crise sociale de 2008-2009, et intégrer leur parole dans un cadre plus collectif de l’action » explique la CFDT F3C. Depuis moins d’une décennie, le travail est mis sous tension, les salariés également, il faut donc dépasser la seule question de l’emploi, des fermetures de sites, pour poser régulièrement la question du travail.

Les salariés mettent en avant le fait qu’il faut travailler de plus en plus vite, un sentiment de répétitivité, et un environnement du travail qui crée de fortes pressions. Une tension à laquelle que les cadres et la tranche des 35-50 ans sont particulièrement sensibles.

Plus de 2 salariés sur 3 ont connu un ou des changements organisationnels, avec des impacts principalement sur les rythmes de travail et une augmentation de la fatigue. Un ressenti plus fort chez les cadres et les plus de 35 ans. Seuls 14 % ont eu un accompagnement.

72,4 % des personnes interrogées témoignent d’une influence du travail sur leur santé, y compris chez les jeunes. Fatigue, épuisement, troubles du sommeil sont les principales conséquences. Cependant, tous les salariés interrogés placent les perspectives professionnelles comme première préoccupation.

En résumé, 57 % des salariés pensent que, si rien n’évolue dans les prochaines années, leur santé va se détériorer au travail. Ils posent ainsi les attentes à l’égard du dialogue social et des syndicats : une meilleure considération du travail effectué, un meilleur respect des individus, le manque de personnel, l’organisation du travail (une grande priorité pour les cadres) ainsi que le niveau des objectifs fixés.

« L’enquête permet d’identifier les priorités sur lesquelles les salariés nous demandent d’agir » relève la CFDT F3C, qui met en avant son travail déjà réalisé avec la signature d’accords, tout en soulignant que ce qui reste à faire est déjà inscrit, en grande partie, dans ses revendications : booster l’organisation du travail, malgré les difficultés qu’impose le changement culturel et managérial, regarder, au-delà des recrutements, comment l’organisation améliore les conditions de travail, mettre en œuvre le nouvel accord GPEC qui prend en compte la réalité des territoires, et renforcer les outils de prévention et le service de santé au travail.

 

Les élections du 22 novembre 2011 doivent donc consolider la place de la CFDT F3C pour renforcer son pouvoir d’agir tant dans la mise en oeuvre des accords signés que pour construire les revendications à l’avenir. Une action qui se construit en dehors du refus systématique ou d’un accompagnement de l’entreprise. « Nous ne lâcherons rien de nos exigences », plaide la fédération. Le message doit passer auprès des salariés.

 

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