Vie syndicale

Découvrez les ateliers du congrès

07 juin 2017

L'après-midi du jeudi 15 juin sera consacré à des ateliers avec nos partenaires. Présentation !

Les ateliers :

Travail intellectuel et intelligence artificielle

La numérisation constitue une des transformations majeures de l’économie. L’intelligence artificielle accroît encore cette tendance compte tenu des potentialités énormes qu’elle recèle. Elle suscite peur et fascination. Elle constitue un enjeu majeur pour les organisations syndicales compte tenu des mutations que connaissent et devraient connaître l’industrie, les services mais aussi les services publics. Les questions qui se posent sont nombreuses :

  • Quelles sont les menaces qui pèsent sur l’emploi ?
  • Quelles opportunités peut-elle représenter dans la vie des travailleurs et des citoyens ?
  • Quelles sont les transformations à venir en matière de métier ?
  • Quels sont les impacts des mutations numériques sur les conditions de travail ?

Pour la CFDT, la technologie n’est pas neutre. Il est crucial de se saisir de ces sujets en amont et mobiliser tous les leviers à notre disposition afin de peser sur les choix et les décisions qui pourraient être effectués.

Mobilité Internationale : Quels Impacts sur la Protection sociale ?

Quand on envisage une mobilité internationale, la question de la protection sociale se pose toujours. Que faire en cas de maladie ? Comment accéder aux soins à l’étranger ? Et quelles sont les conséquences sur la retraite, les prestations sociales, la couverture chômage ?

On estime le nombre de français résidant à l’étranger entre 2 à 2,5 millions dont 1,7 million  inscrits au registre des consulats à l’étranger. Les statuts peuvent varier : étudiants, travailleurs frontaliers, expatriés par un grand groupe français, travailleurs « locaux », travailleurs détachés, …et ont des conséquences sur la protection sociale.

La problématique d’une carrière internationale est de retrouver des protections similaires à son pays de départ ou au moins de comprendre les différents systèmes afin de pouvoir bénéficier de protections adéquates.

Et pourtant, lorsque l’on parle de la retraite à des cadres mobiles internationalement, on s’aperçoit que les commentaires varient selon les cultures mais que le sujet ne motive pas les foules surtout en début de carrière. On considère souvent que les adhésions successives aux différents régimes des pays d’accueil, seront suffisantes pour générer un montant de retraite suffisant. Or, c’est bien plus compliqué !

Les salariés doivent comprendre en détail les conséquences de leur mobilité internationale en la matière lorsqu’ils sont encore dans le processus de décision de leur mobilité. Ils doivent pouvoir négocier avec leur entreprise afin de trouver les solutions leur permettant de préserver leur niveau de retraite et de sécurité sociale. 

Cet atelier a pour objectif de faire le point sur les conséquences de la mobilité internationale. Il sera animé par des intervenants spécialistes de l’international de deux organismes de protection sociale : AG2R et Humanis.

AG2R (M. Frédéric Laurençon, Responsable International Grands Comptes) dressera la problématique de la retraite d’une carrière à l’étranger, et parlera des conséquences d’une expatriation à la fois en Europe et hors Europe sur les régimes de base et complémentaires et pointera les vigilances à avoir en amont d’un départ.

Humanis (Mme Sylvaine Emery, Directrice des Activités Internationales et Outremer) va approfondir certains aspects retraite, et notamment le fonctionnement de la CRE et Ircafex, institutions du groupe Humanis. Elle développera ensuite les autres aspects de la protection sociale, la santé et la prévoyance où là encore, des subtilités sont à connaître afin de partir sereinement à l’étranger.

Espace de dialogue sur le travail

Où en sont les espaces d’expression professionnelle trois ans après l’accord sur la qualité de vie au travail (QVT) ? Comment aller plus loin dans le droit d’expression ? Comment mettre en débat de l’organisation de l’activité ? Comment cela s’articule-t-il avec le dialogue professionnel et le dialogue social ? Côté salarié, la qualité de la mise en débat du travail et de l’activité ; le vécu au travail n’a pas qu’à voir avec l’individu ; comment établir un diagnostic partagé ; le rôle des managers et l’articulation avec le dialogue professionnel, un management participatif, la qualité de l’écoute et de la coopération.

Avec Nicolas PARMENTIER, Associé IECI Développement et Yves PINAUD, Président IDée Consultants.

Numérique
Le numérique a pénétré aussi bien notre sphère privée que professionnelle. Dans le cadre du travail, si au départ il est bien souvent question des outils, nous voyons bien que c’est toute l’organisation du travail qui est bouleversée. Les questions qui nous sont posées ne sont pas pour autant nouvelles et en tant que syndicalistes CFDT nous sommes en mesure de répondre à ces défis. Cependant les nouvelles formes de travail nous interrogent et nous obligent à imaginer des solutions pour y répondre. Toute la question est de savoir si nous sommes prêts à profiter de cette transformation numérique pour faire naitre de nouvelles opportunités syndicales.
Seniors compétences

Il y a deux façons de considérer la situation des cadres séniors. Soit on entre dans le jeu des représentations qui accusent une perte de productivité, de moindres capacités d’adaptation, une technicité dépassée. Soit on considère que ces « problèmes » sont en réalité construits par les organisations de travail. Non par cynisme ou cruauté, mais bien souvent par négligence. Quand on fait confiance à un professionnel expérimenté, qu’on lui offre des perspectives, qu’on l’inscrit dans un projet, qu’on lui donne des motifs et la possibilité de se former, il n’y a guère de raisons pour qu’il soit moins performant à cinquante-cinq ou cinquante-huit ans qu’il ne l’était dix ans auparavant.

On s’interroge sur l’employabilité des séniors. L’entreprise peut avoir un intérêt à les faire travailler ; ils ont une valeur. Ce n’est pas au nom de ses responsabilités que l’entreprise est appelée à investir dans ses quinquas, mais au nom de ses intérêts bien compris. À s’inscrire dans une perspective moralisante, on court le risque de laisser perdurer une imagerie débilitante (les seniors « usés, fatigués »), et avec elle des appels à la bonté dont s’exempteront allègrement ceux qui refusent de se laisser dicter leur agenda par autre chose que des raisons économiques.

La question est d’interroger le modèle unique, un homme entre 30 et 45 ans, qui semble résumer l’image du cadre et fragilise de facto la position de tous ceux qui s’en écartent. Cette image n’est pas tenable, ni intellectuellement, ni économiquement : elle crée des tensions, des inégalités, conduit à laisser de côté des compétences, à sous-investir dans un capital humain qui demande à être mieux représenté, non pas comme un poids, une charge comptable, mais comme une valeur. L’âge cesse d’être un problème dès qu’on cesse de croire que c’en est un.

L’âge n’est plus une variable d’ajustement du marché du travail (retraites anticipées des salariés usés ou dépassés). Les salariés et les entreprises gagnent à prévenir l’usure professionnelle et à valoriser l’expérience.

1ère intervention autour de la valorisation de l’expertise : Laurence Bonnevaux (Apec) présente l’étude « Les cadres séniors, recrutement et intégration en entreprise » (mars 2017). Le sénior est un collaborateur opérationnel rapidement, les profils expérimentés ayant une bonne connaissance de l’environnement professionnel et un haut niveau d’expertise.

2nde intervention autour de la prévention de l’usure professionnelle : Alain Chevance (Aract Bretagne). Comment rester compétent et en bonne santé jusqu’à la retraite ? La problématique représente un défi économique et social (donc un enjeu de management et un enjeu syndical) dans un contexte de l’allongement de la vie professionnelle. Qu’est-ce que l’usure professionnelle ? Présentation d’intervention dans des entreprises. La démarche participative de l’Aract.

Animation : Catherine Blanc, CFDT Cadres