Responsabilité et expression

Trois associations d’ingénieurs organisent des événements qui témoignent d’un questionnement sociétal. Dans la revue Cadres Ingénieurs : une carte d’identités, l’article de Mathieu Bensoussan est consacré aux complémentarités et concurrences entre associations de diplômes, associations de métiers et syndicats d’ingénieurs. A travers des événements organisés prochainement par des associations de diplômés ont peu lire en creux la traduction d’une volonté de retour aux sources qui ont fondé l’identité profonde des établissements respectifs de formation : innovation, vulgarisation, intérêt général. On voit émerger une exigence commune de dialogue avec les autres, dans l’exercice professionnel comme dans la posture vis-à-vis de la société.

Les ingénieurs Arts et Métiers se penchent sur l’innovation, les 20 et 22 mai à Nancy  : "Dans le contexte de mondialisation, Innover est une exigence impérative, tant pour les entreprises (afin de maintenir leur compétitivité) que pour les territoires (afin de faire face au risque de marasme économique). Les acteurs de l'innovation sont nombreux : chercheurs, concepteurs, designers, spécialistes du marketing...L'ingénieur en relation avec ces différents acteurs est à même de jouer un rôle central dans les processus d'innovation, s'il possède la capacité à les manager, à en prévoir le financement avec une vision claire des changements à venir".

Le CNAM organise partout en France des événements publics pour la 2ème Semaine de l’ingénieur, du 23 au 28 mai 2011. Des conférences  sont proposées sur des sujets scientifiques et techniques ainsi que des tables rondes sur des sujets davantage généraux et sociétaux (parcours d’ingénieurs, la culture scientifique, la formation tout au long de la vie).

Quant à l’Union des ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forets, ils se réunissent colloque le 8 juin prochain "Crise de confiance : affirmer les valeurs de l’ingénieur". L’invitation en explicite le contenu "La boussole de notre monde s’est affolée. Dans cette crise globale … les dirigeants publics et privés semblent naviguer dans le brouillard… Nous, ingénieurs en charge des politiques publiques, sommes convaincus que les valeurs de l’ingénieur, formé à la vision du long terme, à l’appréhension de la complexité, à l’investissement créatif, offrent un socle sur lequel rebondir. En objectivant les enjeux au regard des considérations économiques, sociales, l’ingénieur nourrit un indispensable dialogue avec la société civile."