actualité

Sécuriser l’avenir de l’Apec

09 jan 2011

Les partenaires sociaux ont ouvert une négociation pour réviser la convention Apec (Association pour l’emploi des cadres) qui date de 1966.


« L’Apec a fait, depuis le début de son existence, la preuve de son efficacité, de la pertinence de ses études prospectives et analyses pour innover, expérimenter de nouveaux services sur le marché de l’emploi des cadres », explique en introduction Laurent Berger, qui mène la délégation CFDT (1) lors de cette négociation. Cependant, sa situation a été « fragilisée par les nouvelles règles des marchés publics de l’emploi et le passage d’une convention de cotraitance avec Pôle emploi à une situation de sous-traitant – au même titre que d’autres opérateurs intervenant sur le marché du retour à l’emploi des cadres demandeurs d’emploi. » De plus, ajoute le secrétaire national, « la situation de l’Apec a aussi été rendue plus fragile par l’encadrement communautaire des règles de la concurrence ».

La ferme volonté de sécuriser l’avenir de l’Apec. C’est dans ce contexte que s’ouvre la négociation, qui doit, pour la CFDT, permettre de sécuriser l’avenir de l’Apec, en redéfinissant ses missions auprès des cadres en emploi et au chômage, et en affirmant sa place au sein du SPE ( Service public de l’emploi ). Selon Laurent Berger, il s’agit, d’une part et avant tout, de « reconnaître à l’Apec une activité relevant d’une mission de service public et un statut d’acteur à part entière du SPE, aux côtés d’autres opérateurs exerçant un mandat comparable à celui de Pôle emploi » ; d’autre part, il est nécessaire de « pérenniser son modèle économique, qui se fonde très majoritairement sur les cotisations des cadres et des entreprises, un modèle ayant fait la preuve de son efficacité ». Enfin, sécuriser l’avenir de l’Apec, « c’est aussi satisfaire pleinement les contraintes réglementaires nationales ou européennes en matière d’intervention sur un marché concurrentiel ».

Lors de cette séance, le patronat a soumis aux organisations syndicales (2) un préprojet d’accord qui n’a pas manqué de soulever des interrogations. Une nouvelle séance de négociation est d’ores et déjà programmée le 10 février prochain.


(1) La délégation CFDT est composée de Laurent Berger (secrétaire national), Jean-Paul Bouchet (membre du Bureau national confédéral), Patricia Blancard (administratrice Apec), Patricia Ferrand et Lucie Lourdelle (secrétaires confédérales). (2) CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO.

 

Source : Nicolas Ballot, Syndicalisme Hebdo. Photo Cédric Helsly