Alerter !

Enron, AZF, Lehman Brothers… Combien de catastrophes financières, écologiques ou sociétales auraient pu être évitées si les mesures adéquates avaient été prises à temps ? Comment peut réagir un trader de la Société générale qui voit un de ses collègues perdre en Bourse des sommes faramineuses ? Comment un ingénieur de BP qui émet des doutes sur l’état d’une plate forme pétrolière peut-il agir ? Quel pouvoir réel ont les médecins du travail pour alerter sur un risque santé majeur ?


Les managers sont en première ligne en tant que décideurs ou acteurs des choix des entreprises et administrations.

Les dispositifs actuels poussent à la dénonciation masquée. Il est temps de négocier une alerte responsable. La CFDT Cadres demande une loi affirmant le principe d’une protection du lanceur d’alerte, tant pour les alertes internes que pour les signalements de crimes et délits, ou de faits présumés comme tels. Elle revendique une négociation des dispositifs d’alerte professionnels s’appuyant sur ceux existants via les IRP.

Cette protection et les démarches doivent être organisées par le dialogue social

La CFDT Cadres demande le développement d’un dialogue social effectif autour de la responsabilité et de ses conditions d’exercice, tant dans les instances représentatives du personnel (IRP) des entreprises et administrations que par la négociation, notamment dans les conventions collectives. Elle demande la participation de représentants des syndicats dans les instances chargées d’élaborer les règles de déontologie et de les faire respecter.

Dans le secteur privé comme dans les Fonctions publiques, la protection du salarié ayant fait jouer son droit de retrait en matière d’hygiène et sécurité du travail est garantie. Elle est également reconnue pour les signalements de discrimination, de harcèlement sexuel ou de harcèlement moral.