Emploi et compétences

Stagnation des recrutements cadres au moins jusqu’en 2016

12 juil 2012

Une situation délicate pour les jeunes diplômés comme pour les seniors selon un scénario Apec de croissance tétanisée.


Les volumes d’embauches resteraient cependant à haut niveau. Ainsi, 176 300 cadres seraient recrutés en 2012, contre 181 300 en 2011. Puis pour les années 2013 à 2016, le volume annuel d’embauches oscillerait entre 177 000 et 179 000. Le nombre de promotions stable, autour de 50 000. Cette stagnation des embauches est à mettre en lien direct avec la faiblesse des investissements des entreprises, dans un contexte français de croissance économique tétanisée. Les entreprises en particulier les PME continueront cependant à recruter des cadres, majoritairement des jeunes et des confirmés, principalement pour remplacer les départs à la retraite. Ce sont les jeunes diplômés et les cadres seniors qui feront les frais d’une situation plus délicate.

Pour l’Apec, c’est sur eux que se portera la conséquence importante d’une croissance très ralentie et de la dégradation du marché du travail. On observera  un durcissement de l’accès au premier emploi pour les jeunes diplômés et une aggravation du chômage pour les salariés les plus âgés. Cette aggravation serait particulièrement sensible sur le chômage de longue durée, d’autant que l’embauche des seniors ne serait toujours pas un enjeu prioritaire pour les entreprises, (le contexte est défavorable et sans perspectives de rétablissement à court ou moyen terme). Le résultat final serait une baisse progressive de la part de cadres en emploi dans les départs à la retraite.

Le modèle économétrique de l’Apec est solide et pour la période 2012-2016, il retient des hypothèses de croissance économique très faible avec une progression du PIB inférieur ou au maximum de 1%.

Pour la CFDT Cadres, ces données montrent qu’il ne faut pas relâcher la pression, quelque soit les populations. L’augmentation du chômage de longue durée des cadres seniors est plus que préoccupant. La difficile insertion des jeunes diplômés, même si elle reste plus facile que pour les jeunes non qualifiés reste problématique. C’est d’ailleurs aussi l’enjeu de l’accord national interprofessionnel du 7 avril 2011 dans lequel l’Apec est impliquée. Le chômage longue durée des cadres représente un vrai gâchis en terme de perte de savoir-faire dans l’économie à l’heure où la compétitivité hors coût est recherchée.

 

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