Emploi et compétences

Le faible emploi des ingénieurs dans les PME : un frein à la compétitivité

21 mai 2012

A l’heure où l’on attend beaucoup du dynamisme des petites entreprises il faut s’interroger sur les difficultés de recrutement de cadres, dont les ingénieurs.


Les besoins des entreprises de moins de 250 salariés se heurtent à des difficultés récurrentes non négligeables. Inadéquation des profils, rareté des candidatures… L’Apec a étudié les contraintes évoquées par les entreprises de petite taille, mettant en avant tout des coûts à l’embauche trop importants et des prétentions salariales trop élevées. Qui dit difficulté de recrutement, dit poste vacant ou plus souvent compétence manquante, et donc impact négatif sur la compétitivité de l’entreprise par le retard pris (Apec, enquête sur les ingénieurs auprès de 1000 dirigeants, juillet 2011). Est-ce en raison de ces difficultés particulières – qui viennent s’ajouter au climat économique qui ne se réchauffe pas – que les entreprises de moins de 20 salariés sont 2 à 3 fois moins nombreuses que celles de moins de 500 à envisager en 2012 un accroissement de l’emploi qualifié cadre (5 % contre 8 à 15 % selon les tranches) ? Comment remédier à ces difficultés pour les TPE / PME ? Le projet de contrat de génération ne semble pas être la solution dans les TPE comptant peu de cadres : celles qui en comptent beaucoup sont souvent des starts up, des cabinets d’étude qui comptent peu de séniors.

Comment faire évoluer la situation sans travailler avec l’ensemble des parties prenantes ? Ne faudrait-il pas mutualiser les actions, efforts, coûts : Apec, CCI et collectivités territoriales, réseaux de TPE / PME, écoles d’ingénieurs (notamment les ENI créées pour accompagner le développement des PME-PMI) ? Comment faire évoluer la situation sans mettre en valeur l’intérêt possible du travail des ingénieurs et cadres dans les TPE / PME sans valoriser l’embauche de jeunes cadres par des grilles de salaire plus incitatives au niveau des branches ? L’investissement dans le capital humain est un facteur de compétitivité et non une simple charge salariale.

 

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