Jeunes et stagiaires

L’insertion des jeunes diplômés est en baisse

11 oct 2013

Plus de 3 diplômés sur 10 restent sur le carreau.


Un an après l’obtention de leur diplôme bac+3 ou plus, 68 % des jeunes diplômés sont en emploi, 21 % sont toujours en recherche de leur premier emploi et 11% ont travaillé mais cherchent un nouvel emploi. L’Apec a interrogé en avril dernier quelques 4500 jeunes issus pour la plupart de l’université. ‘’Pour 2013, dans un contexte économique difficile et dégradé, les entreprises font preuve de prudence dans leurs prévisions de recrutement. Face à l’incertitude ambiante, et comme l’année précédente, elles envisagent de privilégier les profils expérimentés (cadres ayant entre 1 à 10 ans d’expérience) dans leurs recrutements de cadres, recherchant surtout l’opérationnalité immédiate. Dans cette configuration, les jeunes diplômés seraient les premiers à pâtir de la baisse du marché : leurs embauches sur des postes cadres reculeraient, au pire de 25%, au mieux de 10%, ce qui représenterait 28 000 à 33 800 recrutements’’ rappelle l’Apec.

Les évolutions du taux d’emploi sont très différentes selon les disciplines. Les jeunes qui ont fait des études médicales, de sciences technologiques, de commerce-marketing, de gestion mais également de sciences humaines (ressources humaines, droit, économie) et de sciences fondamentales sont plus en emploi que ceux qui sortent d’études littéraires et artistiques.  Sans surprise, la nature du diplôme a une incidence certaine sur l’insertion des jeunes diplômés, les ingénieurs ayant habituellement plus de facilité pour intégrer le marché de l’emploi. A noter que les profils études courtes bac+3 ou études longues bac+6 s’en sortent mieux que les bac+4 ou 5.  Deux tiers des jeunes diplômés interrogés déclarent qu’ils envisageaient un métier précis à l’issue de leurs études. Les diplômés des filières médicales, information-communication et sciences humaines sont les plus nombreux à être dans ce cas. Parmi ceux qui avaient un projet, plus des trois quarts des jeunes en poste occupent la fonction qu’ils souhaitaient à l’issue de leurs études. Certaines fonctions sont néanmoins plus difficiles à intégrer, notamment communication création ; ou encore études-recherche développement et production industrielle-travaux et chantiers, qui n’accueillent que les deux tiers des jeunes qui l’auraient souhaité.