Jeunes et stagiaires

Insertion des jeunes diplômés : les clés pour le travail

09 oct 2012

Mieux vaut être ingénieur en micro-électronique qu'universitaire en sciences humaines.


L’analyse de l’évolution à long terme de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés Bac+4 permet de dégager selon l’Apec des tendances lourdes. Les études de l’Apec rejoignent globalement les célèbres enquêtes Générations. Selon le Cereq, 72% des sortants sont en emploi stable 3 ans après leur sortie. Un chiffre bien entendu en baisse continuelle.

Si les effets de retournement de conjoncture sont immédiats, les processus d’accès à l’emploi ou à la fonction de cadre sont les mêmes quelque soit la dynamique de croissance. Cependant, les jeunes cadres sont de moins en moins embauchés en CDI. Le diplôme est donc un sérieux atout d’insertion, mais n’est plus une garantie d’être un insider.

Quels sont les diplômes les plus efficaces ? Les écoles et les formations les plus professionnalisantes ou aux débouchés variés demeurent les meilleures clés d’entrée vers le travail (*). L‘écart entre un ingénieur Bac+5 en micro-électronique et un universitaire en lettres est devenu abyssal.

Enfin, la qualité des stages, la disponibilité à la mobilité ainsi que les expériences professionnelles pendant les études participent à la sécurisation des premiers pas.

En avril 2012, dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme, 71% des jeunes diplômés de niveau Bac + 4 et plus étaient en poste. Cette proportion est identique à celle de la promotion antérieure, mais reste inférieure à celle de la situation d’avant crise de 2008, où 77% de ces jeunes diplômés étaient en poste. Les titulaires d’un diplôme d’ingénieur sont les plus favorisés (80% sont en emploi, contre 69% des universitaires), de même que les diplômés des disciplines technologiques, avec notamment Informatique, télécommunications, multimédia, où le taux d’emploi s’élève à 86%. L’effet du niveau de diplôme demeure important, puisque, du niveau Bac+4 à Bac+5 et Bac+6 et plus, on passe respectivement de 62% à 72% puis 81% de diplômés en emploi (source : Apec, Etude Jeunes Diplômés 2012).

 

(*) Les disciplines électronique, informatique, télécoms, multimédia, mécanique, génie civil, finance, assurance, transport, commercial, gestion et médical sont en pointe. Les sciences humaines, la communication, les arts mais aussi la physique-chimie offrent moins de débouchés.

 

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