Jeunes et stagiaires

Insertion professionnelle : le diplôme fait la différence

14 avr 2014

Dans un contexte conjoncturel dégradé, l’enquête Génération 2010 révèle que les écarts entre les niveaux de diplôme se creusent.


Trois ans après leur sortie du système éducatif, plus d’un jeune actif sur cinq est en recherche d’emploi, soit le niveau le plus haut jamais observé dans les enquêtes d’insertion du Céreq. Les jeunes débutants sont généralement les plus touchés sous l’effet de l’approfondissement de la crise. Côté diplômés, les parcours d’insertion sont extrêmement différents suivant le niveau de sortie et la discipline. Les jeunes sortants avec un diplôme inférieur au master (BTS, DUT…) voient leur situation à trois ans est de plus en plus difficile. Ils passent en moyenne sept mois en situation de chômage ou d’inactivité. Toutefois, ils sont encore 70% à connaître une première embauche rapide en moins de trois mois.

Les diplômés de licence professionnelle paraissent relativement préservés : leur taux de chômage est comparable à celui des diplômés de l’enseignement supérieur long. ‘’Mais seuls les diplômés de licence professionnelle par apprentissage tirent réellement leur épingle du jeu. Ils ne subissent pas de dégradation de leurs conditions d’emploi, conservent un taux de chômage faible et un taux d’emploi de près de 90%’’ note le Cereq. Ce sont les titulaires de licences générales qui sont très pénalisés. Leur taux d’emploi chute. Autre enseignement de l’étude : les jeunes sortis du supérieur court sont de plus en plus nombreux à se diriger vers l’alternance après leur formation initiale. Ce recours aux contrats de professionnalisation ou d’apprentissage leur permet d’acquérir une expérience professionnelle affirmée et de prétendre à un nouveau diplôme.

Enfin, pour les diplômés de l‘enseignement supérieur long (bac+5 et plus), la crise n’a pas ou peu d’effets. Sur leurs trois premières années de vie active, ils ne passent pas plus de temps au chômage que leurs prédécesseurs de la Génération 2004 À l’issue de cette période, ils sont près de 90% en emploi et parmi eux, huit sont en emploi à durée indéterminée. Un constat à relativiser suivant les filières : les diplômés en lettres, sciences humaines, gestion et droit ont plus de difficulté que les ingénieurs et les docteurs, quelle que soit leur discipline (source : Cereq).

 

L'importance des réseaux Qu’ils soient professionnels, familiaux ou amicaux, les réseaux sont des canaux efficaces pour la recherche d’emploi. Plus d’un jeune sur trois a trouvé son premier emploi dans une entreprise qu’il connaissait auparavant, pour y avoir effectué un stage ou y avoir déjà travaillé. 21% connaissaient quelqu’un qui travaillait déjà dans cette entreprise. 28% des jeunes ont obtenu leur premier emploi par candidature spontanée. Les intermédiaires du marché du travail (Pôle emploi, Apec…) et les établissements de formation sont cependant peu cités.

 

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L’appui de l’Apec pour la recherche du premier emploi

Plus de 3 diplômés sur 10 sans emploi