Vie syndicale

Ingénieur : un métier, un titre, une identité

23 juil 2012

Trois questions à Laurent Mahieu, vice-président de la Commission des Titres d'Ingénieurs.


200 écoles sont concernées, 500 diplômes sont accrédités et plus de 30 000 ingénieurs sont diplômés chaque année.

 

A quoi sert la Commission des Titres d’Ingénieur ?

Laurent Mahieu. La CTI est un organisme indépendant, chargé par la loi française depuis 1934 d’habiliter toutes les formations d’ingénieur, de développer la qualité des formations, de promouvoir le titre et le métier d’ingénieur en France et à l’étranger. La CTI mène des missions d’audit dans toutes les écoles, au moins une fois tous les 6 ans, pour s’assurer que la formation proposée et validée pour la délivrance du titre d’ingénieur diplômé de l’établissement est toujours conforme aux Références & Orientations de la CTI. La CTI délivre également le label EUR-ACE qui certifie la conformité aux standards européens en matière de formation d’ingénieur.

C’est un titre protégé : une école d’ingénieur ne peut délivrer le titre d’ingénieur diplômé sans l’accréditation par la CTI. C’est un gage de conformité au référentiel, d’engagement de qualité, de pertinence par rapport au marché du travail. Il s’agit en effet de créer les conditions de confiance pour les entreprises, les étudiants et leurs familles, les pouvoirs publics et de « traiter » de façon juste les établissements.
 

Pourquoi une gouvernance paritaire ?

LM. Compte tenu des enjeux pour les écoles, les étudiants et les entreprises, la CTI est une commission doublement paritaire : elle est composée de 32 membres, nommé par le ministère en charge de l’enseignement supérieur, 16 issus du monde académique et 16 issus du monde professionnel. Parmi ces derniers, 8 sont proposés par les organisations patronales, et 8 par les confédérations syndicales (5) et les associations d’ingénieur (3). Cette composition invite sans cesse à mettre en débat la finalité professionnelle de la formation et le contenu académique, et à analyser les moyens mis en œuvre.

Cette double mixité assure donc tout à la fois une qualité dans la prise de décision et un engagement des organisations qui mandatent dans cette commission. C’est une originalité parmi les instances nationales d’accréditation en Europe et au-delà, qui est enviée par nos partenaires syndicaux internationaux.

Dans nos missions d’audit nos sommes accompagnés par des experts étudiants et des experts internationaux.  Des experts thématiques français sont également sollicités : avis aux « amateurs » professionnels !
 

Quel sens donnez-vous personnellement à votre mandat ?

LM. Dans l’exercice de mon mandat, je suis plus particulièrement attaché à l’accès en mode « salarié » au diplôme d’ingénieur : par la formation continue (un tremplin pour une nouvelle vie professionnelle), par la VAE (en vue d’un rebond de carrière) et par l’apprentissage (pour une entrée plus rapide dans la vie professionnelle). Par ailleurs, je m’intéresse à la question du suivi des stages et des premières années professionnelles par l’école ainsi qu’à la manière dont l’école porte les questions de responsabilité sociale et professionnelle tant pour elle-même que pour les étudiants qu’elle forme et accompagne.

 

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