Gouvernance et compétitivité

G20, les attentes CFDT

25 oct 2011

Les 3 et 4 novembre 2011 se termine la présidence française du G20 au sommet de Cannes.


À ce jour, le G20 n’est pas parvenu à mettre en oeuvre une véritable régulation en matière financière et économique. Malgré tout, il favorise le dialogue entre les puissances mondiales et évite les tentations protectionnistes.

Le G20 est une  opportunité pour faire évoluer la gouvernance mondiale, même s'il reste un lieu de concertation non contraignant, qui ne produit dans sa déclaration finale que des recommandations. Son périmètre, par rapport au G8, permet aux pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil de s’exprimer alors que leur participation à la mondialisation en a renforcé le poids économique dans le monde. Le G20 traite surtout des questions de coordination des politiques financières et économiques, celle des plans de relance en 2009 par exemple. Il est confronté aux approches divergentes de l’Europe, des États-Unis et des pays émergents. Pour autant, il a permis d’avancer sur la réglementation des banques et la lutte contre les paradis fiscaux, même si ces avancées sont à poursuivre. Mais il n’a pu parvenir à mettre en place des outils communs de financement innovant, comme le serait une taxe sur les transactions financières ou une taxe universelle sur les billets d’avion.

La CFDT en attend un début de régulation financière et des avancées en matière d’emploi et la prise en compte des dimensions sociales de la mondialisation. Il s'agit notamment de mettre en place les fondements d’un socle de protection sociale universel. Un sommet syndical Labour 20 et le sommet des organisations d’employeurs Business 20 doivent être ensemble force de proposition, pour faire avancer l’idée d’une approche différente des normes fondamentales du travail : liberté syndicale et protection du droit syndical (1948), droit d’organisation et de négociation collective (1949), égalité de rémunération pour un travail de valeur égale (1951), abolition du travail forcé (1957), discrimination dans le domaine de l’emploi et de la profession (1958), âge minimum en matière d’emploi (1973), et pires formes de travail des enfants (1999)... Parallèlement, si les multinationales s’engageaient à mettre en place des dispositifs concrets d’application des normes, si elles développaient des actions en lien avec le socle social minima dans son aspect santé / éducation, la dimension sociale du G20 serait affirmée (source CFDT).

 

90% du PIB mondial

Le Groupe des 20 réunit régulièrement les chefs d’État et les ministres des 19 pays les plus importants au monde, un représentant de l’Union européenne, ainsi que les responsables des banques centrales. Il se décline sous trois formes : chefs d’État et de gouvernement, ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales, et ministres du Travail et de l’Emploi.

Créé en 1999 après la succession des crises financières des années 90, le G20 vise à favoriser la concertation internationale, sur le principe d’un dialogue élargi qui tienne compte du poids économique croissant pris par un certain nombre de pays. Tombé en désuétude à partir de 2001, le G20 a été réactivé à par la crise financière de 2008. Désormais, le Fonds monétaire international, l’Organisation mondiale du Commerce et l’Organisation internationale du Travail participent à ses travaux. Le G20 représente 65,2 % de la population mondiale, 85 % du commerce mondial et plus de 90 % du produit intérieur brut mondial.

 

Sur le même sujet

Crise de la dette, une dette de la crise

L'adresse au G20 : ''agissez maintenant''

La justice sociale face au marché total