Gouvernance et compétitivité

Des actionnaires qui ignorent les préoccupations des salariés

12 avr 2012

Le bal des assemblées générales d’actionnaires à peine ouvert nous rappelle que cinq ans après le début de la crise les effets d’annonce n’ont pas été suivis des résultats.


Le débat sur le partage de la valeur ajoutée a disparu. Aucune réforme sérieuse de la gouvernance des entreprises n’est débattue. Les extravagantes rémunérations patronales se poursuivent. Hormis quelques exceptions, rien de tangible n’a été mis en place concernant les bonus des dirigeants. Pour la CFDT Cadres, les inégalités dans l’entreprise demeurent insupportables et injustifiées. Elles sont source de démotivation et démobilisation pour les salariés et pour les cadres et managers. Elles sont néfastes pour la santé économique de l’entreprise. Les revendications de la CFDT Cadres pour réformer la gouvernance sont claires :

  1. Remplacement des stocks options par des systèmes de rémunération fondés sur la performance économique, sociale et environnementale de l’entreprise et non liés au cours de l’action.
  2. Présence renforcée des représentants des salariés dans les conseils d’administration et dans les comités de rémunération des grandes entreprises avec un vrai pouvoir d’action.
  3. Consultation des comités d’entreprise sur la rémunération des dirigeants.
  4. Mise en place des indicateurs de performance sociale tels que l’égalité salariale, la lutte contre les discriminations,  la gestion de l’emploi en temps de crise y compris chez les soustraitants. A ces critères doivent être indexés les rémunérations des cadres dirigeants.

Performances économique, sociale et environnementale ne doivent pas être opposées. L’entreprise gagnante sera celle qui saura réconcilier ces sphères. Il est temps que les assemblées d’actionnaires n’oublient pas ceux qui créent la valeur dans l’entreprise : les salariés (communiqué du 12/04/2012).

 

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