Retraites et complémentaires

Retraites complémentaires : la proposition de la CFDT

23 sep 2015

Avant une nouvelle séance de négociation décisive pour l’avenir des retraites complémentaires, la CFDT présente son projet.


Liée à la mise en place d’un nouveau régime unifié, elle apporte une solution durable qui repartit les efforts entre salariés, retraités et entreprises. Depuis 2009, les régimes de retraites complémentaires des salariés du privé sont en difficulté. Le montant des pensions versées est supérieur à celui des cotisations perçues.

La raison de ce déséquilibre est double : la situation de l’emploi et l’augmentation du nombre de nouveaux retraités, due à l’allongement de l’espérance de vie. Malgré tout, les réserves constituées par le passé et les mesures prises par les accords de 2011 et 2013 permettent d’assurer le versement des pensions. Mais la faible inflation de ces dernières années et la persistance des difficultés économiques n’ont pas permis de redresser durablement la situation. La réforme que propose la CFDT se décompose en trois temps : 2015-2019, 2019-2024 et après 2024.


Jusqu'au 1er janvier 2019 :

  • Maintien des efforts prévus par les accords précédents : revalorisation des retraites au niveau de l’inflation moins 1 % en 2016, 2017 et 2018. Mais contrairement à ce qui était prévu, la proposition de la CFDT prévoit que les 25 % de retraités non-assujettis à une CSG pleine aient une garantie du maintien de leur pouvoir d’achat. Report de la date de revalorisation des pensions au 1er octobre (comme pour le régime général).
  • Réduction du taux de rendement, en restant au-dessus de 6 %. Ce taux détermine le prix d’achat des points de retraite. Un taux à 6 % permet de financer en moyenne 16 années de retraite. C’est-à-dire qu’après 16 années de retraite, le retraité a récupéré toutes les cotisations versées pendant sa carrière. Or, comme on vit en moyenne 20 ans après 60 ans, le système reste attractif avec ce taux à 6 %.
  • Mutualisation des réserves des deux régimes dès 2017 dans la perspective d’un régime unifié.
  • Ouverture de négociations afin de redéfinir la fonction cadre dans les branches professionnelles, avant le 1er janvier 2018. La fonction cadre devra être liée aux responsabilités et compétences plutôt qu’au rattachement à un régime de retraite. L’important pour un cadre n’est pas un « statut » mais la reconnaissance professionnelle par le salaire, le déroulement de carrière et le montant de sa future retraite.

 

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L'argumentaire CFDT du 23 septembre 2015