Responsabilité et expression

Développement durable et technologies de l'information

24 nov 2010

Interview de Marcel Grignard, secrétaire général adjoint de la CFDT, à la veille de la 16ème Conférence des Nations-Unies sur le climat qui se tiendra début décembre à Mexico.


L’échec de la conférence de Copenhague a laissé l’Europe sans voix. Profitant de l’impasse mondiale, les climatosceptiques relancent les thèses non démontrées d’un dérèglement climatique provenant de l’activité solaire plutôt que de l’activité humaine. La crise économique relègue la question du climat à des horizons plus lointains. L’urgence pour l’action est donc moins forte dans l’esprit des gens. Ainsi, l’échec de la contribution carbone satisfait de nombreux lobbies sans inquiéter outre mesure la majorité des citoyens.

Pour la CFDT, on est donc loin du compte : il faut des engagements chiffrés sur la base de la démarche européenne. Rester sur une trajectoire « 2 degrés de plus », signifie diminuer à l’horizon 2050  les émissions de GES par 4 pour les pays développés et par 2 pour les pays en développement. Aujourd’hui, on est déjà sur la trajectoire « 3 degrés de plus ». Dans le contexte actuel de crise économique, l’autre préoccupation porte sur le financement, en particulier pour les pays en développement.

La 16ième Conférence des Nations-Unies sur le climat se tient début décembre à Mexico. On ne peut reproduire Copenhague. Conférence intermédiaire, elle doit définir une méthodologie rigoureuse pour aboutir à des accords contraignants et une Organisation mondiale de l’environnement dotée de pouvoirs de sanction en cas de dépassement des objectifs.